Journées de la Topographie
du 2 au 4 octobre 2006

 

REALISATION DE MAQUETTES  3D  VIRTUELLES POUR LES ETUDES
D URBANISME AU SEIN DU  SIG  DE LA  MAIRIE DE  TOULOUSE .

 

Société d’accueil :                     SIG de la Mairie de Toulouse
PFE présenté par :                   Sébastien Wehrlé
Directeur du PFE :                    M. Monnot, Ingénieur en chef, Mairie de Toulouse
Correcteurs :                             M. Koehl et M. Ledig, professeurs INSA

 

1. Introduction & objectifs

La cartographie 3D devient de plus en plus présente autour de nous. Après l’américain Google Earth,  c’est l’IGN qui va diffuser des maquettes 3D virtuelles au grand public grâce au Géoportail. De plus,  la 3D ne se limite plus à réaliser de beaux effets visuels mais devient un outil technique d’aide à la  décision.  Ainsi,  la  3ème  dimension  prend  également  sa  place  dans  les  collectivités  territoriales  et  notamment à la Mairie de Toulouse. Néanmoins, pour réaliser ces modélisations, il est nécessaire de  disposer de données en trois dimensions précises et de qualité, ce qui induit un coût d’acquisition très  élevé.  La  richesse  du  SIG  de  Toulouse,  dans  ce  domaine,  est  de  bénéficier  des  investissements  en  données 3D réalisés jusqu’à ce jour et ainsi permettre une mise en place rapide du projet.
Le  but  de  ce  projet  n’est  pas  d’aboutir  à  une  solution  opérationnelle  immédiate  mais  a  plutôt  un  objectif d’expérimentation. En effet, les connaissances et expériences dans le domaine émergeant des  SIG 3D étaient, pour l’instant, limitées à la Mairie de Toulouse. Il était donc nécessaire de mettre en  jeu  les  données  existantes  dans  le  cadre  de  ce  projet  afin  de  faire  apparaître  les  enjeux,  limites,  perspectives,  évolutions  et  solutions  qu’entraînerait  une  large  utilisation  de  la  3D.  Ainsi,  le  but  du  projet  est  de  présenter  les  possibilités  offertes  par  la  3D  afin  que  les  différents  services  prennent  conscience de son utilité.
Cet objectif se traduit donc par la réalisation d’une ou plusieurs représentations virtuelles en 3D de la  ville de  Toulouse.  Ces maquettes doivent servir  principalement  au  Service  de  l’Urbanisme,  premier  demandeur de ces réalisations. Néanmoins, la 3D permettant une meilleure représentation de l’espace  urbain, d’autres services sont également intéressés.
L’étude commence par faire le point des connaissances dans le domaine de la modélisation 3D et des  données  nécessaires  à  cette  modélisation.  Le  projet  3D  du  Service  de  l’Urbanisme  est  également  évoqué avec les implications de celui-ci avec mon projet de fin d’études. Enfin, je présente brièvement  les deux principaux logiciels que j’ai utilisés durant ce projet. 

2. Construction des maquettes 3D

a) Elaboration du Modèle Numérique de Terrain

Une première étape consiste à réaliser un Modèle Numérique de Terrain (MNT) le plus précis possible 
sur l’ensemble du territoire communal, à partir des données existantes. Le mémoire développe donc  les  données  et  les  processus  d’élaboration  qui  ont  abouti  à  la  création  du  MNT.  J’ai  conçu  divers  traitements afin de le faire correspondre le plus possible à la réalité du terrain, en utilisant au mieux les  données existantes ; l’acquisition de la BD Topo de l’IGN a toutefois permis d’améliorer le modèle sur  les voies ferrées et les voies rapides.

Le résultat est un modèle raster (pixels de 2 m de  côté)  couvrant  l’ensemble  de  la  commune  mais  avec une précision hétérogène qui est fonction des  données  disponibles  sur  la  zone  à  interpoler.  En  tout état de cause, ce MNT est largement suffisant  pour servir de socle à une maquette 3D virtuelle. Il  pourra  également  être  utilisé  pour  n’importe  quel  projet  ou  application  de  la  Mairie  nécessitant  de  connaître le terrain avec une précision moyenne. 

b) Construction des données concernant le bâti

Après le MNT, la seconde étape consiste à exploiter les fichiers 3D existants pour la construction du  sursol. Cette modélisation se divise en deux objectifs distincts et incompatibles qui amènent donc à  deux solutions différentes :
D’une part, représenter en 3D la ville de Toulouse  de  manière  la  plus  réaliste  possible  et  permettre,
entre  autres,  une  visualisation  fidèle  et  aisée  de  nouveaux projets d’urbanisme. Dans cette optique,
le projet utilise tous les atouts des fichiers 3D du  Service  de  l’Urbanisme ;  ces  derniers  modélisent
avec  précision  les  bâtiments  de  Toulouse.  Cette  maquette utilise également des textures de façades
ou   de   toits   ainsi   qu’une   symbolique   pour   la  végétation  ou  le  mobilier  urbain.  Il  s’agit  de  la
maquette 3D détaillée.

D’autre   part,   construire   une   base   de   données  exploitable  par  un  logiciel  de  SIG  et  comportant
les  informations  nécessaires  à  une  représentation  en 3D de l’ensemble des bâtiments de la commune de Toulouse.
Outre leur représentation  géométrique,  les  bâtiments  doivent  être  enrichis  d’informations  attributaires  qui  doivent  permettre de le calcul de statistiques ainsi que la possibilité de  traitements  géométriques  spatiaux.  Il  s’agit  de  la maquette 3D simplifiée.

Les données utilisées, les différentes méthodes possibles et le processus finalement utilisé sont  abordés dans le mémoire. La table MapInfo des bâtiments en 3D peut, comme le MNT, être  utilisée pour la maquette urbaine mais également pour n’importe quel autre projet (étude du  bruit) nécessitant la connaissance de la hauteur des bâtiments.  Dûment complétée et mise à jour en même temps que les fichiers 3D de l’urbanisme qu’elle  utilise, cette table pourrait servir de référence SIG des bâtiments de Toulouse. Par contre, elle  ne sera probablement que très peu utilisée pour la création de maquettes virtuelles. En effet, la  simplification  des  bâtiments  induite  par  la  modélisation  dégrade  trop  les  détails  et  il  est  préférable d’utiliser les fichiers 3D de l’urbanisme directement.

c) Construction de maquettes et applications à la Mairie
Il  reste  donc  à  définir  la  méthodologie  de  construction  de  la  maquette  urbaine  dans  le  logiciel  SpacEyes à partir du MNT et des bâtiments. La nécessité d’acquérir des données supplémentaires se  faisant  ressentir  lors  de  la  construction  de  cette  maquette  urbaine,  la  consultation  lancée  pour  compléter les données du SIG est abordée à ce moment.
Si  les  données  sont  correctement  préparées  en  amont,    elles    se    manipulent    facilement    dans                                                                                                  
SpacEyes   3D   Builder   et   permettent   d’obtenir  rapidement    un    rendu    correct.    L’export    de
maquettes  à  travers  des  copies  d’écrans  ou  des  films  nécessite  déjà  un  peu  plus  de  travail  mais
reste    tout    à    fait    abordable.    En    revanche,  l’utilisation  de  l’export  vers  le  Viewer  gratuit  de                                SpacEyes  afin  de  partager  les  données  est,  pour  l’instant, malcommode. 

Lors de ce projet, les développements spécifiques ont uniquement concerné le Service de l’Urbanisme.  J’ai ainsi pu répondre à plusieurs attentes soit en développant une méthodologie, soit un créant des  algorithmes de traitement ou même un programme autonome ;  ces développements concernent :

Ces  développements  ne  se  réalisent  pas  directement  dans  le  logiciel  SpacEyes  mais  sont  destinés  à  améliorer la maquette virtuelle ou à effectuer des analyses sur les bâtiments en 3D.

3. Conclusion

Les  applications  d’une  visualisation  en  3D  d’une  agglomération  sont  donc  multiples.  Des  services  internes à la Mairie jusqu’au grand public, les utilisateurs potentiels sont nombreux et variés. Cette  multiplicité des utilisations et des utilisateurs représente tout l’intérêt d’une maquette 3D et pour un  coût raisonnable, grâce à l’agrégation des différentes données existantes. Si les décideurs de la Mairie  de Toulouse sont sensibles à l’importance d’un tel produit, ils sont également soucieux des budgets.
Prochainement, la maquette 3D virtuelle sera déployée au Service de l’Urbanisme pour une phase de 
test et de prise en main. En parallèle, le SIG mettra à disposition des services, sur un serveur central,  l’ensemble  des  données  3D  produites  durant  ce  projet.  Ces  données  constitueront  le  premier  noyau  d’un  ensemble  plus  général  restant  à  définir.  Le  but  est  de  mutualiser  l’ensemble  des  données  3D  produites par les services afin de les rendre accessibles à tous, au sein de la Mairie et ainsi d’éviter le  travail en doublon. 
Un des buts principaux pour le Service de l’Urbanisme est de présenter l’insertion de projets dans leur  environnement urbain. Dans un premier temps, des opérateurs pourront manipuler la maquette lors des  présentations de projets et produire des films qui seront émis de manière interne aux services. Dans un  deuxième temps, on peut penser présenter les projets, au grand public, en diffusant ces mêmes films  sur le site Internet de la Mairie. Puis dans un avenir plus lointain, les internautes pourront peut-être se  promener virtuellement dans Toulouse en utilisant une version Internet de la maquette 3D urbaine.

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